Les EGPR au Salon international du Patrimoine culturel

Les États généraux du Patrimoine religieux ont participé en délégation au Salon international du Patrimoine culturel.
Photographie du Salon international du patrimoine culturel

Une délégation des États généraux s’est rendue, samedi 4 novembre, au Salon du Patrimoine à la rencontre des exposants. L’occasion de prendre pleinement conscience du lien indissoluble entre la restauration du patrimoine religieux et la transmission des savoir-faire, une réalité qui s’inscrivait pleinement dans le thème de cette 28e édition : « Patrimoine, le défi de la transmission ». Transmettre, quel plus beau moyen de saisir le sens de ce mot qu’en allant échanger avec ceux dont les techniques se perpétuent depuis plusieurs générations ?

La délégation composée d’une vingtaine d’invités s’est ainsi arrêtée sur plusieurs stands pour percevoir avec acuité la richesse et la diversité de ces patrimoines matériel et immatériel. Retour en images sur cette visite !

Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français

Dès l’entrée, les États généraux ont été accueillis par Olivier de Rohan Chabot, président de la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français (premier mécène du patrimoine religieux en France). Ce fut l’occasion de saluer le remarquable travail de sauvegarde du patrimoine mais également les actions de sensibilisation à destination des jeunes générations menées par cette fondation.

Atelier Hugues Losfeld, peinture en décor

« A la manière du XVIIIe siècle », telle est l’ambition de l’atelier Hugues Losfled, spécialisé dans la peinture de décors. Situé dans le Nord Est de la France, à Oeully (02), l’atelier utilise des savoir-faire qui respectent les techniques anciennes. L’avantage : transcrire et interpréter les différentes époques avec authenticité et réalisme ou encore imiter les matières dans leur profondeur. Restaurations ou restitutions de décors muraux dans les églises, cet atelier perpétue depuis plusieurs générations un remarquable savoir-faire, une première rencontre riche et féconde !

Les Chaux de Saint-Astier

Au cœur du Périgord Blanc (24), depuis quatre générations, l’entreprise des Chaux de Saint-Astier a pignon sur rue et œuvre, ponctuellement, pour la restauration de notre patrimoine religieux. Lors de la visite des États généraux sur ce stand, un véritable travail de médiation a été effectué pour que tous saisissent la complexité des enduits et l’importance d’un choix avisé dans leur sélection. Cet échange, particulièrement intéressant, mettait en lumière un nouveau matériau, parfois oublié mais pourtant essentiel dans la restauration de notre patrimoine religieux, la chaux !

Atelier Pierre Maigne

C’est ensuite vers la Mayenne (53) que notre délégation a poursuivi son périple. La découverte de l’Atelier Pierre Maigne spécialisé dans la peinture en décor, les fresques et les trompe-l’œil se met, à intervalles réguliers, au service de l’art sacré en proposant des créations, des restitutions ou des restaurations inspirées des XVIIe et XVIIIe siècles. A l’instar des différents artisans précédents, cet atelier est pleinement ancré dans la transmission par l’accueil régulier d’apprentis ou de stagiaires.

Centre de formation à la facture d’orgue d’Eschau

Seul centre de formation à la facture d’orgue (CFFO) de France, le CFFO d’Eschau (67) fut la dernière rencontre de notre délégation. Un facteur d’orgue est chargé de la fabrication mais aussi de la restauration et de l’entretien de ces instruments. Aujourd’hui, la plupart des orgues sont conservés dans nos édifices cultuels. Il y a donc un lien évident entre orgue et patrimoine religieux. Conscient de la diminution du nombre d’organistes en France et de la préciosité des instruments, ce centre de formation œuvre quotidiennement à la formation des jeunes générations (ou d’adultes en reconversion) pour que ce savoir-faire essentiel demeure toujours.

La journée s’est conclue par une conférence sur « Transmettre des savoir-faire en restaurant le patrimoine religieux ». Trois experts, une vitrailliste, un charpentier et un tailleur de pierres, ont ainsi pu échanger et présenter au public la manière dont la restauration du patrimoine religieux nourrit leur métier et leur permet de perpétuer des techniques transmises de générations en générations.

La transmission est un des buts premiers des États généraux. Léguer, transmettre, conserver, sensibiliser, valoriser, autant de défis qu’il a été possible de mieux saisir, comprendre et percevoir lors de cette visite du Salon du patrimoine.


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